LIMITES
LIEES AU CLIMAT
Dans les climats chauds et humides, linertie thermique est à
rejeter totalement. Il est indispensable dans ce type de climat dutiliser
des solutions à très faible inertie, très ventilés,
réalisés avec des matériaux à très
faible coefficient deffusivité.
Lintérêt de linertie thermique se limite
à certaines zones géographiques, de préférence
dans des climat rigoureux, soit très chauds et secs, soit froids
et secs.
Dans les climats tempérés, il faut compléter
linertie thermique avec la ventilation pour éviter
les phénomènes dhumidité intempestive et
la réserver à des sites occupés en permanence
ou selon un mode régulier.
LIMITES LIEES A LOCCUPATION
Dans le cas dune occupation permanente, linertie thermique
présente généralement un avantage prépondérant.
En revanche, dans le cas où les locaux sont occupés
de manière intermittente, une forte inertie thermique nest
pas adaptée. Le temps de mise en température de la masse
du bâtiment peut savérer trop importante et la
consommation énergétique peut être considérable
pour une occupation de courte durée.
En fait, tout dépendra du mode doccupation du bâtiment.
- Si celui-ci est occupé de façon intermittente mais
pour des durées relativement importantes, le gain par linertie
peut être intéressant, mais il sagit quasiment
dune occupation permanente.
- Si le bâtiment est occupé en un mode régulier,
occupation / inoccupation selon une fréquence courte (jour
/ nuit par exemple), une très forte inertie thermique peut
savérer avantageuse, la structure étant en régime
stable, les pertes diurnes très faibles et il faut alors peu
dénergie pour maintenir le système.
Une inertie moyenne est par contre totalement inadaptée.
- Lorsque le bâtiment est utilisé occasionnellement ou
de façon irrégulière, une inertie thermique moyenne
ou forte est à proscrire. Il faut privilégier dans ce
cas des solutions légères |
LIMITES
LIEES AUX SURCHAUFFES
La conception des bâtiments à forte inertie doit être
réalisée avec des systèmes de protection solaire
efficaces en été pour éviter les surchauffes
par la mise en charge de la masse des structures. Des dispositifs
de ventilation nocturne doivent également être mis en
uvre pour déstocker la nuit les calories stockées
durant la journée.
Ces dispositifs sont indispensables pour assurer un confort thermique
dans les locaux.
LIMITES LIEES A LHUMIDITE
L humidité de lair est définie par la notion
d humidité relative, rapport exprimé en pourcentage
de la teneur existante en vapeur deau pour une température
donnée, par rapport à la capacité maximale de
vapeur deau possible pour cette même température.
Le taux d humidité relative doit être compris entre
35% et 75% pour un confort correct.
Pendant lété, le taux dhumidité relative
de lair extérieur est élevé (la valeur
moyenne pour le Vaucluse est de 65%). L humidité supplémentaire
provenant de loccupation (douche, lavage, cuisine, respiration,
transpiration) augmente encore le taux d humidité relative
de lair à lintérieur de la maison. Linertie
thermique produit un effet de rafraîchissement qui augmente
lui aussi cette humidité relative. Le seuil de 75% pourrait
être dépassé et il y a des risques de condensation
sur les murs.
Les points de rosée pour le Vaucluse en été sont
donnés par le tableau suivant. On suppose que la température
à lintérieur ne dépassera pas 25°C.
|
juin |
juillet |
août |
sept. |
températures
moyennes mensuelles |
19,8°C |
22,5°C |
21,9°C |
18,9°C |
températures
maximales
supposées à lintérieur
de lhabitation |
22°C |
25°C |
25°C |
22°C |
maximum
et minimum des
taux dhumidité relative |
43%-87% |
39%-84% |
40%-87% |
48%-92% |
points
de rosée |
9¡C-14¡C |
11°C-17°C |
11°C-17°C |
10°C-15°C |
|
La
période critique se situe en juillet et en août.
En Vaucluse, il est peu probable que ces condensations apparaissent
sur le mur, car il faudrait que la température du mur soit
en-dessous de 17°C pour provoquer un dépôt deau.
De plus, au contact du mur se développe un film laminaire.
Ce film est caractérisé par le coefficient h de transmission
superficielle qui tend à augmenter la température superficielle
du mur.
Thèse
Frédéric Chabert
Dans certaines régions, il peut y avoir un risque de condensation.
Dans ce cas, pour éviter tout problème d humidité,
des dispositions devraient être prises pour, soit augmenter
la température des murs, soit déshumidifier lair.
Laugmentation de la température des murs peut être
réalisée très facilement, en ajoutant un revêtement
à faible coefficient deffusivité sur la face interne
de la structure.
Des cheminées de ventilation peuvent être également
utilisées pour apporter le renouvellement dair nécessaire,
de petits dispositifs de condensation ou de déshydratation
de la vapeur deau de lair aspiré seraient une réponse
économique à ce problème.
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